Sophie

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<HTML>
<HEAD>
<TITLE>Les t&eacute;l&eacute;communications analogiques et num&eacute;riques</TITLE>
</HEAD>
<BODY>
<H1>3. <A NAME="s3"></A>Les t&eacute;l&eacute;communications analogiques et num&eacute;riques</H1>
<P>
<A HREF="Modems-HOWTO.html#toc3">Contenu de cette section</A></P>

<P></P>
<P></P>
<H2>3.1 <A NAME="ss3.1"></A> Les t&eacute;l&eacute;communications analogiques</H2>

<P></P>
<P>C'est un mode de  communication utilis&eacute; depuis tr&egrave;s longtemps
notamment  dans  la technologie  t&eacute;l&eacute;phonique. Il  s'agit  en
effet d'une activit&eacute;  beaucoup  moins consommatrice de   ressources,
tant  financi&egrave;res   que     technologiques  que    la   transmission
num&eacute;rique. On n'est   pas  tout &agrave; fait  pr&ecirc;t   &agrave;
pouvoir s'en passer.</P>
<P></P>

<H2>3.2 <A NAME="ss3.2"></A> Le signal t&eacute;l&eacute;phonique</H2>

<P></P>
<P>&Agrave;    l'origine,    le t&eacute;l&eacute;phone   a  &eacute;t&eacute;
con&ccedil;u pour transmettre   la  voix.  Malheureusement,  il  n'est  pas
possible,  &eacute;tant   donn&eacute;   le support    utilis&eacute;,   de
v&eacute;hiculer le   signal  complet, c'est-&agrave;-dire  l'ensemble  des
fr&eacute;quences  le  constituant.   Le domaine   de fr&eacute;quences (on
parle de largeur de        bande) que peuvent transmettre     les    lignes
t&eacute;l&eacute;phoniques est officiellement   compris entre 300 et  3400
hertz
<SL>Les    <I>codecs</I>    (codeurs-d&eacute;codeurs)    modernes
utilis&eacute;s  dans les  centraux t&eacute;l&eacute;phoniques actuels ont
une bande passante de l'ordre de 200  &agrave; 3700 Hz et la qualit&eacute;
des lignes   des  abonn&eacute;s  s'en   trouve  g&eacute;n&eacute;ralement
am&eacute;lior&eacute;e.</SL>
.   On  applique  donc   au  signal   de
d&eacute;part un   <I>filtre   passe-bande</I> qui   restreint  l'espace   de
fr&eacute;quence  attribu&eacute; &agrave; la   transmission du  signal sur
cette liaison. Ceci correspond  heureusement &agrave; 90% de nettet&eacute;
de la voix.</P>
<P></P>
<P>Selon le principe bien  admis que tout traitement a  un co&ucirc;t, le plus
simple et le moins co&ucirc;teux en t&eacute;l&eacute;communications est de
transmettre  le signal  avec le moins  de  transformations possible.  C'est
bien ce  qui se passe pour  la voix par t&eacute;l&eacute;phone. Les seules
transformations sont d'ordre analogique comme l'amplification par exemple.</P>
<P></P>

<H2>3.3 <A NAME="ss3.3"></A> Les t&eacute;l&eacute;communications num&eacute;riques</H2>

<P></P>
<P>Nous          avons         d&eacute;j&agrave;         &eacute;voqu&eacute;
pr&eacute;c&eacute;demment que  le fonctionnement de nos  chers ordinateurs
&eacute;tait  fond&eacute; sur la seule   information binaire. Celle-ci est
repr&eacute;sent&eacute;e,  d&egrave;s  lors qu'il s'agit  de la visualiser
(oscilloscope) ou  de la transporter,  par un signal rectangulaire &agrave;
deux niveaux.  </P>
<P></P>
<P>Pour transporter un  tel signal, le plus simple  et le moins  co&ucirc;teux
consiste &agrave; lui faire  subir le moins  de traitement possible,  voire
&agrave;   le transporter tel quel.   On   imagine ais&eacute;ment que pour
transmettre ce  signal sur un  support, il  suffise de  d&eacute;finir deux
signaux &eacute;lectriques repr&eacute;sentant les niveaux logiques 0 et 1.
De  plus     ce    type   de     transmission  offre    des    performances
consid&eacute;rablement    sup&eacute;rieures  &agrave;   la   transmission
analogique, ceci pour deux raisons.</P>
<P>La   premi&egrave;re est un faible  taux  d'erreurs.  En effet, alors qu'en
transmission num&eacute;rique, les signaux sont  transmis avec des tensions
d'amplitude variable, en transmission num&eacute;rique le nombre de niveaux
est  limit&eacute;.  Les   signaux  parasites s'infiltrant  dans un  signal
analogique   sont  donc   tr&egrave;s  difficiles   &agrave; supprimer   et
engendrent  des   erreurs.      En transmission  num&eacute;rique,      les
d&eacute;fauts   sont   plus     facilement  rep&eacute;rables    et    les
&eacute;quipements r&eacute;g&eacute;n&egrave;rent  plus     facilement  un
signal parasit&eacute; ou affaibli.</P>
<P>La deuxi&egrave;me  raison tient au  fait  que l'on sait mieux  traiter une
information  num&eacute;rique. Ainsi, en  utilisant les  m&eacute;thodes de
multiplexage,  de  compression, l'acheminement  des  donn&eacute;es se fait
beaucoup plus rapidement. De    plus le co&ucirc;t du mat&eacute;riel    de
traitement diminue consid&eacute;rablement.</P>
<P></P>

<H2>3.4 <A NAME="ss3.4"></A> Alors pourquoi l'analogique ?</H2>

<P></P>
<P>Cette  question est   bien  entendu la premi&egrave;re    que l'on se  pose
maintenant.      La  r&eacute;ponse   tient     en  quelques    mots~:
essentiellement    pour  des   raisons  financi&egrave;res.   Lorsque   les
ordinateurs  sont    organis&eacute;s en   petits   groupes  ferm&eacute;s,
l'infrastructure &agrave;    mettre en  place   pour les  relier  est  bien
s&ucirc;r  num&eacute;rique.  Mais d&egrave;s  lors  que les communications
s'&eacute;tablissent sur  de  grandes distances,  elles  doivent empreinter
l'infrastructure existante, qui est  analogique. L'&eacute;volution se fait
lentement vers le  tout num&eacute;rique,  Num&eacute;ris en est  l'exemple
prometteur.</P>
<P></P>

<H2>3.5 <A NAME="ss3.5"></A> De l'analogique au num&eacute;rique et r&eacute;ciproquement</H2>

<P></P>
<P>Puisqu'il faut  s'adapter &agrave;  un monde  fait de   num&eacute;rique et
d'analogique,   il faut savoir   passer   de l'un  &agrave;  l'autre. C'est
essentiellement ce qui va  se passer avec les  modems.  Faisons d'abord  un
point rapide sur les m&eacute;thodes de conversion entre l'analogique et le
num&eacute;rique.</P>
<P></P>
<H3>De l'analogique au num&eacute;rique</H3>

<P></P>
<P>L'information de d&eacute;part est  repr&eacute;sent&eacute;e par un signal
qui, si  on le transforme en tensions  &eacute;lectriques, peut prendre une
infinit&eacute; de  valeurs (dans un  intervalle fini, heureusement~!)
entre  deux instants.  Pour le  transcrire  dans un  monde fait d'un nombre
limit&eacute; de niveaux significatifs, il  faut le coder. Un des principes
de codage  les  plus  simples  consiste &agrave;   pr&eacute;lever &agrave;
intervalle  r&eacute;gulier   la valeur  de   la    tension,  puis de    la
repr&eacute;senter  en          binaire   sur  7    ou      8     bits.  Le
pr&eacute;l&egrave;vement        est       usuellement        appel&eacute;
<I>&eacute;chantillonnage</I> et la fr&eacute;quence d'&eacute;chantillonnage
correspond  au  nombre d'&eacute;chantillons   pr&eacute;lev&eacute;s   par
seconde.    Un    codeur-d&eacute;codeur        pr&eacute;l&egrave;ve    en
g&eacute;n&eacute;ral 8000 &eacute;chantillons par seconde.</P>
<P></P>
<H3>Du num&eacute;rique &agrave; l'analogique</H3>

<P></P>
<P>A  l'inverse,   la  transformation d'une   information num&eacute;rique  en
analogique consiste &agrave; moduler un signal de base en fonction de cette
information. C'est le r&ocirc;le du modulateur-d&eacute;modulateur (modem).</P>
<P>Consid&eacute;rons maintenant ce signal de   base.  S'agissant d'un  signal
analogique, c'est  donc une  sinuso&iuml;de  dont la fr&eacute;quence  peut
varier, dans  le   cas qui  nous int&eacute;resse,   de 1000  &agrave; 2000
hertz.  C'est la porteuse. La modulation  de ce signal va consister ensuite
&agrave; en faire   varier   un ou plusieurs param&egrave;tres~:    la
<B>phase</B>, <B>l'amplitude</B> ou la <B>fr&eacute;quence</B>.  </P>
<P></P>
<P>La  modulation d'amplitude  consiste  &agrave; modifier  l'amplitude  de la
porteuse, selon   l'information binaire &agrave; transmettre.   Par exemple
une valeur de l'amplitude est attribu&eacute;e au 0 et une autre au 1.</P>
<P></P>
<P>La modulation de fr&eacute;quence correspond &agrave; la m&ecirc;me notion,
mais ici   les  deux  valeurs   sont  repr&eacute;sent&eacute;es   par  des
fr&eacute;quences diff&eacute;rentes.</P>
<P>Enfin, la modulation de  phase, consiste &agrave; faire  varier la phase de
la porteuse, de 45, 135, 225 ou 315 degr&eacute;s par exemple.</P>
<P></P>
<P>La  <B>rapidit&eacute;   de   modulation</B>  caract&eacute;rise  la  vitesse
&agrave;   laquelle      ces   changements    s'effectuent.     C'est    la
caract&eacute;ristique essentielle  qui permet  de d&eacute;finir la  bande
passante.</P>
<P></P>
<P>Arr&ecirc;tons-nous l&agrave; un instant  pour &eacute;voquer maintenant la
notion  de d&eacute;bit.  Il est  en effet facile  d'imaginer pouvoir faire
varier  un signal &agrave;  volont&eacute;,  mais  ce serait  ne  pas tenir
compte de certaines caract&eacute;ristiques physiques des supports qui nous
contraignent fortement.</P>
<P></P>

<H2>3.6 <A NAME="ss3.6"></A> Des bits et des d&eacute;bits</H2>

<P></P>
<P>Une des valeurs caract&eacute;ristique des supports  de transmission est le
d&eacute;bit maximum qu'ils peuvent supporter.  Comment s'emp&ecirc;cher de
comparer   un support  &agrave;  une   route.     Le  nombre  maximum    de
v&eacute;hicules  qu'une autoroute est capable  de  supporter par heure est
tr&egrave;s         sup&eacute;rieur     &agrave;     celui     d'une route
d&eacute;partementale  (m&ecirc;me  si     vous n'aimez   pas les    routes
d&eacute;partementales, mais ceci est une autre histoire~...).</P>
<P></P>
<P>En ce qui concerne les  supports de transmission, leur d&eacute;bit maximum
est directement li&eacute; &agrave; la largeur de la bande passante.  Chose
promise, chose  due, pas trop  de  math&eacute;matiques ici.  Mais  il  est
impossible de ne  pas  parler  de  deux   valeurs fondamentales  qui   vont
permettre de  comprendre ce qui se passe  avec les modems~: ce sont le
<B>d&eacute;bit binaire maximum</B> et la <B>capacit&eacute; de transmission
maximale</B>.</P>
<P></P>
<H3>Le d&eacute;bit binaire maximum</H3>

<P></P>
<P>Sur un canal  de  transmission  dont  la  bande   passante est  B,  il  est
montr&eacute;     qu'un  signal      peut   &ecirc;tre   enti&egrave;rement
reconstitu&eacute; &agrave; l'arriv&eacute;e, si on  le transmet en prenant
2B &eacute;chantillons par seconde.  Le d&eacute;bit maximum s'&eacute;crit
alors~:</P>
<P>
<BLOCKQUOTE><CODE>
<PRE>
        Dmax = 2B
</PRE>
</CODE></BLOCKQUOTE>
</P>
<P>Si, de plus, le signal peut prendre plus de deux valeurs significatives, la
formule se g&eacute;n&eacute;ralise en~:</P>
<P>
<BLOCKQUOTE><CODE>
<PRE>
        Dmax = 2B log  V
                     2
</PRE>
</CODE></BLOCKQUOTE>
</P>
<P>o&ugrave;   <B>V</B> correspond   au   nombre de   niveaux significatifs  (ou
&eacute;tats) que peut prendre  le signal~: c'est sa <B>valence</B>. Par
exemple, V=4  si   le  signal peut   prendre les  valeurs   +10~volts,
+5~volts, -5~volts et -10~volts.</P>
<P>Ceci    pour  vous  montrer     qu'en   th&eacute;orie,   sur  une    ligne
t&eacute;l&eacute;phonique dont la bande   passante est de 3000   hertz, le
d&eacute;bit maximum est de 6000 bits/s avec deux niveaux significatifs (un
pour le  0, un pour   le 1), 12000  bits/s  avec quatre niveaux,  etc.   Le
d&eacute;bit maximum est th&eacute;oriquement infini.</P>
<P></P>
<H3>La capacit&eacute; de transmission maximale</H3>

<P></P>
<P>Un  des  inconv&eacute;nients suppl&eacute;mentaires des   supports est  le
<B>bruit</B>.   Or la quantit&eacute; de bruit  pr&eacute;sente sur une ligne
s'exprime par rapport &agrave; la puissance utile du signal transmis~:
c'est le   <B>rapport   signal/bruit</B>.  Plus  ce   rapport  est grand,
meilleure   est  la  qualit&eacute;.   La  capacit&eacute;  de transmission
maximale    est   une fonction     de    ce  rapport.     Pour  une   ligne
t&eacute;l&eacute;phonique, cette  capacit&eacute;  maximale atteint  30000
bits/s.  Cela  signifie bien que sur ces  lignes <B>on ne peut transmettre
&agrave; plus  de 30000 bits/s</B>
<SL>C'est bien une capacit&eacute;
maximale physique,   &agrave;  ne pas   confondre  avec  des  d&eacute;bits
logiques apr&egrave;s compression  de donn&eacute;es.</SL>
 quels  que
soient la valence et  la fr&eacute;quence du signal.   C'est une  limite au
d&eacute;bit binaire maximum.</P>
<P></P>

<HR>
<P>
Chapitre <A HREF="Modems-HOWTO-4.html">suivant</A>,
Chapitre <A HREF="Modems-HOWTO-2.html">Pr&eacute;c&eacute;dent</A>
<P>
Table des mati&egrave;res de <A HREF="Modems-HOWTO.html#toc3">ce chapitre</A>,
 <A HREF="Modems-HOWTO.html#toc">Table des mati&egrave;res</A> g&eacute;n&eacute;rale</P>
<P>
<A HREF="Modems-HOWTO.html">D&eacute;but</A> du document,
 <A HREF="#0"> D&eacute;but de ce chapitre</A></P>
</BODY>
</HTML>